À cette occasion, Samuel Paccoud, Directeur technique de France Université Numérique et quatre des étudiants du Digital Lab de Central Supélec ont été invités par Alexis Kauffmann à faire un retour d’expérience. Les quatre étudiants du Digital Lab de Centrale Supélec, Adrien Berger, Fayssal Defaa, Julien Jacquot et Vianney Ruhlmann avaient passé quelques jours dans une classe de collège à Épinal pour tester la Jisti Box en situation et proposer des améliorations qu’il ont réalisées durant les 7 semaines du projet.

C’est justement cette expérimentation sur le terrain qui a permis de mettre en exergue les solutions que pouvaient apporter la Jisti Box à certaines problématiques qu’un enseignement hybride accessible en présentiel mais aussi en distanciel peut générer.

La première préoccupation est le coût du dispositif pour pouvoir prétendre à un déploiement. À cet égard, la jitsi box qui se base sur un rasberry pi engendre un coût modeste et a, en outre, l’avantage de pouvoir être remplacée par l’équipement déjà présent dans les classes.

La seconde problématique est la lisibilité du tableau pour les élèves en distanciel lorsque celui-ci est retransmis en vidéo : trop loin, pas assez lisible, les notes de l’enseignant ne sont pas toujours compréhensibles. Pour résoudre ce problème, les étudiants de Centrale Supélec ont rajouté un dispositif de lecture du tableau, déployé en parallèle de la Jitsi box : une caméra prend des photos haute définition à intervalles réguliers (par exemple toutes les 2 secondes) et les envoie à un serveur distant qui les traite automatiquement pour corriger la parallaxe, améliorer le contraste et supprimer les éventuels reflets. Ce traitement améliore vraiment la lisibilité et favorise la compréhension du sujet par les élèves à distance.

Cette caméra centrée sur le tableau est doublée avec une seconde caméra qui filme la salle et rend compte de la vie de la classe et du cours de l’enseignant. C’est à cette condition que l’élève à distance se sent vraiment immergé dans le cours.

La troisième problématique est qu’il n’est pas forcément facile pour l’enseignant de s’occuper de la classe tout en s’occupant du dispositif d’hybridation. Une alternative pour les enseignants qui souhaitent ne pas s’en occuper eux-mêmes, est de confier la responsabilité de la Jitsi Box a un élève. Ce dernier peut récupérer le dispositif auprès de l’établissement puis le connecte en classe en faisant le lien entre la classe et les élèves distants. C'est lui qui prévient le professeur s'il y a des questions. Cette organisation a été testée avec succès dans le collège d’Epinal. Dans cet esprit, les quatre étudiants de Centrale Supélec ont développé en plus de la jitsi box, des interfaces web dédiées à l'étudiant distant et à l'élève référent en classe pour faciliter cet usage rendant le système encore plus flexible et facile d’utilisation.

Lors de la 1ère journée du Libre Éducatif de Lyon, la Jitsi Box et le retour d’expérience ont été présenté à l’occasion de trois temps forts : tout d’abord lors de l’intervention remarquée des quatre étudiants durant des pitchs du matin où le dispositif a été présenté en 5 minutes pour convaincre. Des démonstrations se sont ensuite déroulées sur le stand durant toute la journée qui ont capté l’intérêt et même l’enthousiasme des professeurs, particulièrement pour la liseuse de tableau. Enfin, la Jitsi Box a fait l’objet d’une démonstration détaillée lors d’un atelier de 1h30 où un retour sur l’expérimentation menée dans plusieurs collèges des Vosges a été présenté.

À l’occasion de cette manifestation, plusieurs professeurs mais aussi des représentants de conseils régionaux et départementaux ont exprimé leur intérêt pour le dispositif.