Bonjour. Nous allons aborder au cours de cette séquence la dernière étape de mise en place d’une démarche de RSE. Cette étape arrive en dernier, donc elle est importante puisqu’elle va consister à valoriser les actions qui ont été mises en place et les résultats qui ont été obtenus. Alors pourquoi valoriser sa démarche RSE ? Mais d’abord, pourquoi s’en priver ? Ensuite, cela permet de valoriser les efforts des collaborateurs, cela permet de faire connaitre à des tiers ce que l’entreprise fait en matière de RSE, cela valorise l’image de l’entreprise comme une entreprise citoyenne et cela ne peut que contribuer à faire connaitre et à diffuser ses bonnes pratiques. Alors en matière de communication, il y a un risque fort, un risque image. C’est-à-dire qu’en matière de RSE, le mensonge, le non-dit, la subjectivité ne pardonnent pas. Il faut faire très attention de ne pas communiquer sur des faits qui ne sont pas démontrés. Le risque, c’est effectivement comme par exemple le souligne le prix Pinocchio, c’est d’être mi-critiqué parce qu’on dit des choses qu’on ne sait pas. Par exemple je vous encourage à aller voir sur le prix Pinocchio où chaque année il existe des prix pour les entreprises qui affichent, qui déclarent des pratiques et qui en réalité sur le terrain, suite à des enquêtes, font le contraire ou ne font pas ce qu’elles disent. Alors, en termes de d’exigence de communication RSE, c’est très important de communiquer de manière transparente, c’est-à-dire ne se baser que sur des faits prouvés, réels, que sur des actions qui ont réellement été mises en place en toute transparence. Il faut que ce soit compréhensible, il faut que ce soit basé sur des faits, il faut que les gens comprennent de quoi on parle et il faut vraiment qu’on soit dans la transparence même si les impacts de l’activité, certains impacts restent négatifs pour l’environnement, la société ou les salariés. Ensuite, autre chose très importante, l’entreprise est redevable. Elle est redevable vis-à-vis des impacts. Elle doit répondre de ses impacts environnementaux, sociaux, sociétaux liés à l’ensemble de ses activités. Elle est redevable vis-à-vis de ses clients. Elle est redevable vis-à-vis des autorités. Elle est redevable parce qu’elle doit respecter la réglementation là où elle opère. Il est également nécessaire que l’entreprise ait un comportement éthique. C’est le troisième principe de l’ISO 26000 qui est une norme internationale qui donne les lignes directrices de RSE que doivent respecter les entreprises. Un comportement éthique, c’est-à-dire que la communication doit se fonder sur l’intégrité, sur l’équité et sur l’honnêteté de ce que l’on dit et des gens qui le disent. Egalement, il faut respecter et reconnaître les parties intéressées. C’est-à-dire qu’il faut prendre en compte les usagers, les consommateurs, les salariés, les fournisseurs, les partenaires, l’ensemble des associations, l’ensemble des parties prenantes qui impactent l’activité de l’entreprise. Il faut les prendre en compte et communiquer sur les relations qu’on a avec elle. Une communication RSE doit aussi communiquer sur les relations avec les parties prenantes de l’entreprise. Enfin, il faut que l’entreprise communique sur la manière dont elle respecte la réglementation partout où elle opère. Et cela, elle doit le démontrer et également rendre compte dans sa communication. Elle doit également favoriser les normes internationales de comportements quand elle opère dans des pays où les normes internationales de comportement vis-à-vis des salariés, vis-à-vis de tiers ne sont pas respectées, elle se doit de faire savoir qu’elle n’est pas d’accord. Enfin, elle doit veiller à respecter et à faire respecter par ses sous-traitants les droits de l’homme. Il existe deux types de communications. Donc on l’a vu, une communication descendante qui part de l’entreprise et qui est diffusée à ses salariés, à ses parties prenantes. Mais il est très important de noter qu’il y a une communication ascendante qui doit être organisée pour que les destinataires des rapports de RSE, pour que les parties prenantes concernées par les activités de l’entreprise aient leur mot à dire et puissent contribuer à faire remonter un certain nombre de demandes, un certain nombre de remarques, un certain nombre de reproches si c’est nécessaire, et cette communication ascendante doit être organisée, tracée et l’entreprise doit devoir y répondre. Quelques exemples de communication descendante. On l’a vu le rapport RSE, une plateforme RSE dédiée, l’organisation de simples réunions du service, une conférence de presse associant l’entreprise et les parties prenantes avec qui elle entame un dialogue. Tout ce qui va être organisé par la direction de l’entreprise vis-à-vis de ses parties prenantes internes ou externes par exemple ou si l’organisation d’un séminaire va consister en une transformation formelle descendante. Deux exemples de communication informelle. Les informations qui vont remonter de la base des utilisateurs vers la direction de l’entreprise et la gouvernance de l’entreprise. Par exemple, l’organisation d’ateliers thématiques où on va demander à chacun de proposer des actions, de donner son avis et de participer à l’amélioration de la démarche. On voit aussi ce qui est très pratiqué, organiser un panel de questions qui vont être adressées en fait à l’ensemble des fournisseurs, des prestataires, pour leur demander la manière dont se passent les relations avec l’entreprise. Cela peut aussi concerner des salariés qui procèdent à une enquête de satisfaction interne anonyme. Vous allez aussi avoir les retours d’information sur les produits ou sur les services, la transmission également de l’information RSE à des tiers. Ces tiers, cela peut être des agences de notation extra-financières, cela peut être des médias particuliers, donc tout cela va contribuer à compenser la communication descendante hiérarchique avec une communication qui va contribuer à équilibrer la connaissance sur la démarche RSE et va permettre son amélioration. Voila les principaux vecteurs de communication. Donc on va retrouver le rapport incontournable de RSE, effectivement l’obtention de prix, de trophées, donc les réseaux sociaux, les tweets, etc. N’oublions pas que la communication est un métier. Communiquer signifie donc savoir choisir ses cibles, adapter les messages à ses cibles et choisir le bon vecteur : est-ce-que cela va être internet ? Est-ce-que cela va être un journal d’entreprise ? Est-ce-que cela va être un mail ? Pour conclure, dans le domaine de la RSE, la communication est stratégique. Il faut vraiment communiquer sur des faits et éviter de trop communiquer si les résultats ne sont pas là et s’il n’y a pas effectivement des pratiques exemplaires. Il faut communiquer sur des preuves vérifiables par les associations, par les organismes tiers. Il faut veiller à ce que la communication soit structurée, soit bien pensée et enfin une stratégie de communication nécessite des moyens et nécessite d’être traitée en amont, voilà. Je voulais insister sur cette nécessité de vraiment veiller à une communication constructive, respectueuse des sept principes de l’ISO 26000 que nous venons de voir ensemble. Pour conclure, vous disposez maintenant des 7 étapes de mise en œuvre d’une démarche de RSE, vous disposez des liens pour en savoir plus, je vous remercie d’avoir suivi ce MOOC. Je vous souhaite vraiment de mettre en place dans votre entreprise et dans vos organisations une démarche citoyenne. Au revoir.