Bonjour. Nous nous retrouvons aujourd’hui pour décliner la RSE dans une PME, une petite et moyenne entreprise. Alors, qu’est-ce que c’est qu’une PME ? C’est une entreprise qui embauche moins de 250 salariés donc entre 1 et 250 salariés et qui a un chiffre d’affaires inférieur à 50 000 000 d’euros. C’est la majorité des entreprises en France et des entreprises européennes. Nous allons voir comment une entreprise, une PME du secteur de la maintenance, de l’hygiène, de la santé, de la maintenance des bâtiments, met en place des actions RSE. Les caractéristiques de cette entreprise et de ce secteur d’activité, donc dératisation, lutte contre les insectes, etc., maintenance. C’est en fait un secteur très technique et très fortement concurrentiel. C’est un secteur qui est marqué par une diminution du montant des appels d’offres publics et également une imprévisibilité et une volatilité des demandes et pour des petites commandes, par exemple les syndics, etc. Les enjeux en termes de responsabilité sociétale de cette entreprise, c’est bien d’arriver à fidéliser ses clients, mais aussi ses collaborateurs, parce qu’il n’y a pas mal de turn-over dans des métiers pénibles, techniques, qui sont difficiles, d’innover pour se différencier, de rester concurrentiel et de garder ses agréments règlementaires pour pouvoir pratiquer. Il y a une licence to operate donc il faut démontrer qu’on a ses agréments. Il faut également réduire la toxicité et la dangerosité des produits chimiques qui sont utilisés pour lutter contre ces petites bêtes qui peuvent, comme les termites, abîmer nos bâtiments. Alors, quelques exemples de bonnes pratiques en matière sociale. Les collaborateurs de cette entreprise ont la chance de pouvoir bénéficier une fois par mois de massage dans leurs locaux professionnels. Alors, vous me direz, cela peut vous paraitre comme un luxe. Mais non, parce que pour lutter contre les TMS, quand on doit se pencher dans des bâtiments pour atteindre certains endroits, cela permet également d’éviter d’avoir un certain nombre de problématiques, cela permet de fidéliser les collaborateurs, tout le monde s’y retrouve. Également, chaque collaborateur peut, bien que ce soit une petite entreprise, demander à évoluer. Les formations sont favorisées par le management de l’entreprise qui cherche à professionnaliser et à développer la polyvalence de ses collaborateurs. C’est gagnant-gagnant. L’entreprise, en cas d’absence, en cas de maladie, peut arriver à développer, à utiliser un collaborateur mieux formé sur un ensemble de métiers et le salarié peut évoluer, peut également développer son employabilité. Bien que ce ne soit pas une exigence règlementaire, cette entreprise a décidé d’aller au-delà de la règlementation en permettant à tous ses salariés, quelle que soit leur fonction, quel que soit leur degré de présence dans l’entreprise, même ceux qui sont à temps partiel, de participer à un entretien individuel annuel complet qui n’a rien à envier à ceux qui sont pratiqués dans les grandes entreprises, qui permet de faire un point sur l’évolution du collaborateur, sur ses motivations, etc. Il y a également chaque année un concours qui permet à chaque collaborateur qui aurait des idées d’innovation qui ont des conséquences sociales, sociétales et environnementales sur les décisions et activités de l’entreprise de remporter effectivement un prix. Cela peut être un week-end, cela peut être trois bouteilles de champagne, etc. Toutes ces petites actions qui paraissent anodines ne sont pas isolées les unes des autres mais elle répondent bien à la volonté du management au plus haut niveau de l’entreprise de veiller à fidéliser ses collaborateurs, à les mettre en condition de mieux répondre, d’être plus réactifs face aux clients, et finalement à les maintenir et à développer leur employabilité pour que l’entreprise qui fait face à de nombreuses difficultés puisse justement pérenniser son activité en anticipant les risques. En matière sociale également, suite à un départ d’incendie qui avait abîmé les locaux, la direction a décidé faire participer l’ensemble des salariés, l’ensemble même si elle ne concernait qu’une petite surface, pour proposer une rénovation participative de ces locaux. Quand on est bien dans son espace professionnel, on est plus productif, on est plus souriant, on est plus heureux et, en fait, ils ont décidé ensemble de repenser l’aménagement de l’intérieur des bureaux. Et également, pour une PME, il faut le souligner, la mise en place d’un plan épargne entreprise. Ces actions vont au-delà des exigences de la convention collective. Donc il s’agit d’une démarche volontaire qui relève bien de la RSE. D’un point de vue environnemental, on a vu que cette entreprise utilisait des produits chimiques, toxiques, et qu’elle veillait à diminuer leur toxicité. Donc ce qu’elle fait c’est que : comme elle ne peut pas agir forcément sur parfois le choix des produits chimiques, elle compense en fait l’impact en matière de CO2 de ses produits et elle réalise - alors ce n’est obligatoire - un bilan de carbone avec un engagement de 10 % de baisse d’émission de CO2 par an. Elle y est arrivée depuis 3 ans, il faut le souligner. Également, il y a beaucoup de déplacements pour aller sur les chantiers. Cette entreprise forme ses collaborateurs à l’éco-conduite, à la fois effectivement pour diminuer la consommation de carburant, mais cela permet également de moins rejeter, de moins polluer et maintenant, il y a un formateur en interne, tout nouveau aux collaborateurs, pour les former à l’éco-conduite. Également, la mise en place d’un partenariat, de mécénat, avec un laboratoire spécialisé dans la recherche sur la biodiversité. Les salariés en sont très fiers et le sponsor, le montant accordé par cette PME aide ce laboratoire de recherche à découvrir de nouvelles espèces non encore mises à jour, notamment dans la canopée dans les forêts. Voilà. Et également, certaines pratiques ont changé. Il y a une mise en place de rationalisation des produits dangereux pour en utiliser moins, pour les utiliser mieux. Il y a aussi eu la mise en place d’achats responsables et cela permet de sélectionner les fournisseurs en fonction de leurs pratiques environnementales, c’est une boucle vertueuse. Encore une fois, on ne peut pas faire de la RSE toute seule. L’entreprise est obligée de s’ouvrir et de collaborer en partenariat avec ses parties prenantes. Voilà. Le fait de faire de la veille technologique permet aussi de limiter les impacts en matière de pollution. En matière sociétale : cette entreprise, comme nous l’avons vu, a pris un partenariat avec un laboratoire de recherche. Elle intervient également dans la formation d’adhérents de fédération professionnelle, puisqu’elle diffuse ses bonnes pratiques, elle réalise également une veille active avec l’ensemble de ses parties prenantes qu’elle a référencées, qu’elle a cartographiées. Donc elle les rencontre régulièrement, elle les interroge, elle leur fait remplir des questionnaires de satisfaction, et également elle a un partenariat avec une dizaine d’associations dans les domaines économique, social, sociétal et environnemental. N’oublions pas que le secteur d’activité, encore une fois, est important pour bien analyser les enjeux en matière de RSE. En tenir compte par rapport à sa culture d’entreprise et surtout utiliser le dialogue avec les parties prenantes comme une sorte de moyen de faire de la veille, surtout quand on est une PME à moindre coût, et surtout essayer d’avoir ainsi, avec un bon dialogue toujours une longueur d’avance sur la manière dont les pratiques dans le secteur vont évoluer. Je vous remercie, je vous dis à bientôt.